Avant d’enchaîner quelques rendez-vous d’importance, le champion olympique par équipe Philippe Rozier lançait sa saison et se mettait en condition ce week-end au Mans.

C’est déjà dans le rythme que Philippe Rozier retrouvait ce week-end le chemin de la compétition, lui qui a vécu une saison 2019 intéressante : « L’année passée était une année de transition avec les jeunes chevaux. Rahotep de Toscane a été bien mais la lésion de sa tendinite est revenue après sa victoire à Lausanne donc on a préféré l’arrêter pour consolider. Il saute de nouveau, c’est de bon augure. Cela veut dire qu’il fera les premiers extérieurs lorsqu’on partira en Espagne » expliquait le cavalier francilien.

Ses Chevaux ?

« J’ai un excellent piquet de jeunes chevaux qui arrivent, ceux qui sont présents ce week-end, Prestige Kalone, Prestigio Ls la Silla et Vincy du Gué. Les vieux reviennent : Rêveur de Kergane, Rahotep de Toscane et Le Coultre de Muze, cheval qui prend 9 ans et sur lequel je fonde beaucoup d’espoir, donc au global, j’ai un bon piquet » soulignait le cavalier olympique.

Philippe Rozier profite de ce concours de reprise pour que les chevaux sortent de Bois-le-Roi : 

« L’idée est de les sortir de Bois-le-Roi, qu’ils voient l’extérieur et un contexte de compétition. Le week-end prochain Prestige et Vincy seront sur le concours 5 étoiles de Bordeaux et les deux autres, en réserve, car il peut toujours arriver quelque chose. Ce genre de concours me donne des informations car des chevaux à la maison ne donnent rien et en concours ils donnent beaucoup et inversement. Je ne cherche pas la performance mais je joue quand même les épreuves pour être dans la compétition car si je ne fais que des tours de travail, je ne serai pas prêt la semaine prochaine ».

Les JO avec Rahotep ?

La Fédération Française a lancé la saison olympique cette semaine, Philippe Rozier y pense : « Ça passe vite, j’ai l’impression que Rio c’est hier. Ce n’est pas l’objectif de la saison car j’attends Rahotep. C’est la forme de mon cheval qui va me le dire. Si la lésion est remise. Sinon oui on peut rêver, et de toute façon, on l’a déjà fait, on n’a rien à prouver. Si tous les feux sont au vert et s’il a envie deux mois avant les Jeux, je pourrai prétendre ». 

En attendant, Philippe Rozier a déjà sa feuille de route : Bordeaux puis une semaine à Royan et quinze jours en Espagne.

Les classements

GP Amat 2 (1,10 m) : 1. Mireille Yacovleff/Underline d’Alroben; 2. Margaux Rouyer/Voluptee de la Nouee; 3. Ismael Ouasti/Arcadia du Brandel; 4. Anaelle Rosier/Tictac Verteveuille; 5. Maxence Brault/Uchawak de Lojou.

GP Amat 1 (1,20 m) : 1. Herve Dugue/Disco Dancer Couparie; 2. Pierre Baudry/Zeus de Bonnieres Z; 3. Pierre Baudry/Une Merveille d’Eden; 4. Estelle Fleuret/Blue Belton; 5. Valentine Poncheaux/Absynthe des Sources.

GP Pro 2 (1,30 m) : 1. Benjamin Barbot/Aristote du Toultia Z; 2. Philippe Rozier/Prestigio Ls*La Silla (Alias Prestigio Ls la Silla); 3. Philippe Rozier/Vincy du Gue; 4. Philippe Rozier/Prestige Kalone; 5. Verane Nicaud/Telstar Helau.

GP Amat 2 (1,05 m) : 1. Christine Sallez/Belle Dame du Milon; 2. Isabelle Quillet/Bon Vent; 3. Nathalie Weil/Carat d’Adonis; 4. Matilda Mc Veigh/Dragee de Mont Royal; 5. Claude Martineaud/Dellington.

GP Amat 1 (1,15 m) : Valentine Poncheaux/C’Est Elle de Solama (0+0 et 35’’11); 2. Elodie Deshayes/Cara D’iloe(0+0 et 37’’12); 3. Maxence Brault/Upso D’aunou (0+0 et 37’’58); 4. Audrey Kiner/Understand (0+0 et 38’’41); 5. Maxence Brault/Uchawak de Lojou (0+0 et 38’’46).

GP Amat Elite (1,25 m) : 1. Jean Christophe Bayle/Gold Star Ottie; 2. Caroline Lafond/Blush de Beauvoir; 3. Valentine Poncheaux/Absynthe des Sources; 4. Camille Collet Vidal/Camelot du Nord; 5. Charlotte Callec/Ulmann du Ter.

GP Pro 3 (1,25 m) : 1. Clement Doublier/Abyssinie Latour; 2. Philippe Rozier/Prestigio Ls*La Silla (Alias Prestigio Ls la Silla); 3. Zoe Aernout/Boumbalis; 4. Jean Francois Filatriau/Dauval de Wyl; 5. Ruben Peter de L Estang du Rusquec/Fabiola.

GP Pro 2 (1,35 m) : 1. Philippe Rozier/Prestige Kalone; 2. Tony Hanquinquant/Alicante de Moune; 3. Jean Francois Filatriau/Diorella Cote; 4. Philippe Rozier/Vincy du Gue; 5. Tony Hanquinquant/Caligano Jorthonne.

Philippe Rozier et les JO de Tokyo : « Il faudra des chevaux avec du sang »

Après la réunion de lancement de la saison olympique organisée par la Fédération Française d’Equitation, le champion olympique Philippe Rozier nous parle de cet évènement majeur de l’année. 

« Le point faible des Jeux, sportivement parlant sera le climat. Il en a été question lors de notre réunion de lancement à la Fédération. Les athlètes et les chevaux devront subir cela. Il va faire entre 30 et 35 degrés avec un taux d’humidité énorme. On saura gérer la chaleur, par contre l’humidité, ce sera difficile. Nous devrons comme pour chaque événement être en top forme, cavalier comme cheval.  Maintenant ce qui sera intéressant c’est que les épreuves ne commenceront jamais avant 19 heures pour éviter les pics de chaleur entre 12 heures et 14 heures. Le comité d’organisation va faire au mieux, il n’y pas de souci là-dessus, les écuries seront climatisées. En tout cas il faudra des chevaux avec du sang, ce sera préférable ». 

Le nouveau format

Concernant, la finale par équipe jouée après la finale individuelle, Philippe Rozier reste sans appel :  « Ce n’est pas bien que la finale individuelle soit jouée avant l’équipe parce qu’on partira comme un Grand Prix normal. C’est du one shot. Je n’aime pas. Il y a quelques années, c’était déjà comme cela. Ce n’est pas nouveau. On finissait par la Coupe des Nations dans le stade Olympique. C’était le dernier sport au stade. Mon père a été champion Olympique comme ça ».

« L’équipe servait de qualification pour l’individuel. On jouait l’équipe pour ensuite se qualifier pour l’individuel. Les individuels seront donc plus avantagés dans ce nouveau format. Auparavant les cavaliers qui jouaient en individuel devaient passer par les qualifications pour aller en finale. Ce n’était pas motivant pour eux car ils faisaient des tours pour rien alors que nous on courait pour une médaille » analyse-t-il : « Je préférais le schéma d’avant, surtout que maintenant il n’y aura que 3 couples qui vont courir au lieu de 4. Ca change beaucoup car si il y a un pépin, tout l’équipe va souffrir. ». 

S. Proust pour le Cheval