Sous un soleil de plomb, douze coureurs – ou drivers pour les puristes – sont sur le point d’entamer la première course de trot attelé, organisée ce dimanche 18 juillet à l’hippodrome de l’Atlantique, à Saint-Jean-de-Monts. « Je ne sais pas comment ils font pour supporter la chaleur ! », s’interroge une très jeune spectatrice, impatiente de voir les chevaux « batailler » pour atteindre la première place. Non loin, une foule de passionnés ne daigne regarder celle qui paraît débutante à leurs yeux : ces derniers font la queue pour parier, la transpiration sur leur tee-shirt égalant le stress qu’arbore leur visage concentré.

En quête de paris et de gains

Après une année marquée par la crise sanitaire, des centaines de personnes se sont réunies le masque abaissé – son port était seulement préconisé dans la file d’attente - pour assister à cette compétition très attendue. « J’ai fait deux heures de route pour venir », témoigne Daniel, 58 ans, un ancien cavalier amateur. « Voir les chevaux et tout ce monde, ça me donne la pêche ! », poursuit celui qui a flairé « le potentiel de la bête numéro 2, Ilthonne de Suzon ».

Anais Michel, driveuse de 27 ans, partage l’enthousiasme collectif : « J’étais venue il y a très longtemps. Ça me fait plaisir d’être de retour ! ». Avec sa jument de 3 ans, qui concourt « pour la première fois », l’athlète espère « ramener des gains »« Pendant le premier confinement, on a arrêté de courir, donc on n’a pas eu de rentrée d’argent. On a tenu comme on a pu, car l’État ne nous a quasiment pas aidés », explique-t-elle, alors que le mégaphone annonce le début de la première course.

Une panne Internet

Si l’évènement commençait sous les meilleurs auspices, une panne d’accès à Internet a cependant noirci le début de journée. « Les gens n’ont pas pu parier durant les trois premières courses. C’est la première fois que cela nous arrive », déclare un brin contrarié Bernard Pontreau, le président de la société hippique de Saint-Jean-de-Monts. Pour pallier les désagréments d’une telle situation, « certaines entrées ont dû être remboursées », précise-t-il sans plus de détails.

Michel, un retraité de 68 ans passionné de courses hippiques, préfère ne pas tenir rigueur aux organisateurs « C’est vrai que j’étais venu pour parier à l’origine. Mais je suis aussi là pour passer une journée détente. Et puis finalement, le problème a été réglé », confie-t-il. Ce dernier l’assure : « Au fond, pas grand-chose ne peut venir ruiner ma passion ! ».


Source : Ouest France