En Vendée, le nom Raffin est associé à l’équitation et à l’hippisme depuis plusieurs générations. Alexis, le grand-père voltigeur sur les kermesses vendéennes. Jean, le père, à la tête d’une écurie et vainqueur du Grand Prix de France en 1990 comme jockey. Olivier et Éric, les fils, l’un est entraîneur réputé qui s’élance parfois sur les pistes également et l’autre jockey-driver professionnel de très haut niveau, qui 31 ans après son père a lui aussi gagné le Grand Prix de France en février 2021, avec Delia Du Pommereux, en battant Face Time Bourbon (autre cheval qu’il drive), [sa] plus belle émotion de l’année pour le moment​.

« Déception en cas d’absence de podium »

Alors forcément, quand un soir de juillet, le Grand national du trot fait étape à l’hippodrome sablais de la Malbrande, le père n’est jamais bien loin en tribune pour voir courir ses enfants. Surtout quand les deux prennent place sur la ligne de départ : Olivier avec Bad Julry (il a pris la 7e place) et Éric avec Fire Cracker. Ce dernier avait d’ailleurs le costume de favori avec son driver, chouchou du public vendéen : C’est un des premiers hippodromes que j’ai fréquenté. Et généralement, j’ai quand même un peu de réussite ici, souriait Éric Raffin avant la grande course de la soirée. ​Et Fire Cracker reste sur 2 victoires (dont une en GNT), il est en grande forme, alors pourvu que ça dure. Mais Elvis du Vallon est clairement le cheval à battre.

Le natif de Challans restait cependant confiant, annonçant même une déception en cas d’absence de podium à l’arrivée​. Sur une première en nocturne et avec un départ à l’autostart pour un GNT​, le tandem affichant le numéro 8 se connaît bien depuis 2018 et leur première collaboration : Je pars tout en dehors, mais Fire Cracker est un cheval qui reste assez délicat, donc je préfère ça que 1,2,3 (sourires)

Bientôt 4 000 victoires en carrière ?

Actuellement 1er au classement du Sulky d’or et 2e à celui de l’Étrier d’or, Éric Raffin affiche toujours des statistiques impressionnantes avec 185 victoires à mi-saison sur 2021 (151 attelées, 34 montées). Mais si celui qui réside à L’Huisserie (Mayenne) a toujours soif de victoires, lui qui en compte 3 930 depuis le début de sa carrière en 1997, ne court pas non plus après le record (345 au combiné pro) : Mais c’est sûr que si au 15 décembre je ne suis pas loin, je vais me battre pour, (sourires). Après, cette année, j’ai de la chance, je suis amené à driver des tops chevaux, comme Face Time Bourbon, avec qui je pars en Finlande ce week-end. En vieillissant, les expériences à l’étranger, courir les grosses courses, c’est quand même sympa.

En terminant 4e, à un crin de cheval du podium sur la photo finale, derrière Euro du Chêne, Crack Money et Elvis du Vallon, Éric Raffin ne signe pas un 113e succès sur une réunion se déroulant aux Sables-d’Olonne, 8e étape du GNT sur les 15 du calendrier. Mais le Vendéen de bientôt 40 ans est encore loin d’avoir dit son dernier mot sur les hippodromes de l’hexagone, et même d’ailleurs : Tant que j’ai la santé, j’espère faire encore quelques saisons. Dans 15 jours je retourne en Belgique. Puis je devrais être en Italie en octobre. Mais je vais prendre quand même un peu de vacances, dans les Pays basque. ​Car, si sur ses terres vendéennes, Éric Raffin n’a pas été détonnant avec Fire Cracker, il n’en reste pas moins un grand jockey, un driver de sulky de renom.

 

Crédit Photo : © SCOOPDYGA


Source : Ouest France