Dimanche dernier, un concours de chevaux de trait bretons était prévu dans le cadre de la fête du moulin, annulée par la crise sanitaire. Thomas Réthoré, président de la section du syndicat des éleveurs de Maine-et-Loire fait partager sa passion.

Pouvez-vous vous présenter ?

Thomas Réthoré : « j’ai 25 ans et suis agriculteur en polyculture élevage (vaches allaitantes, élevage hors sol) dans la commune déléguée de Bouzillé. Depuis plusieurs années, j’élève des chevaux de trait bretons. Mon cheptel est composé de dix poulinières, trois étalons et dix poulains. Je préside, depuis 2020, la section du syndicat de Maine-et-Loire, composé de 28 éleveurs pour une cinquantaine de chevaux. Le bureau est composé de Mickaël Guéry, Jean-Louis Blouin, Yoann Laflèche, Christophe Morel, et Valérie Bélier.»

Utilisé pour le maraîchage, les vignes bio, le ramassage scolaire…

Pouvez-vous nous décrire le cheval breton ?

« Le cheval breton, originaire de Bretagne, était apprécié par les militaires et les agriculteurs pour sa capacité de traction et sa polyvalence. C’est un cheval puissant qui atteint 800 kg à l’âge adulte. Les années 1970 ont marqué une forte réduction de l’élevage et la réorientation de celui-ci vers la production de viande. Depuis quelques années, une nouvelle génération d’éleveurs se passionne pour les loisirs équestres, promenades en calèches, concours d’attelages. »

Quel est le but de votre syndicat ?

« C’est promouvoir la race des chevaux bretons et la faire découvrir dans différents concours. Nous organisons chaque année un concours local nord Loire au Louroux-Béconnais chaque 14 juillet, et un concours pour le sud Loire fin juillet. Le concours départemental est organisé habituellement à la fête comme dans le temps de Liré, cette année ce sera le 29 août au Lion-d’Angers. Nous sommes des passionnés et très heureux de voir des chevaux bretons réutilisés pour le maraîchage et les vignes bios. On note aussi le retour du cheval breton pour le ramassage scolaire et l’entretien des communes. Nous espérons revenir à la fête du moulin de l’Épinay l’année prochaine. »


Source : Ouest France