Débutants ou confirmés, apprendre ou se parfaire en équitation… En Vendée, de nombreux établissements équestres donnent la possibilité de découvrir ou pratiquer le cheval. Depuis 21 ans, le centre équestre des Jaulinières à La Boissière-des-Landes forme les cavaliers, mais aussi les chevaux. « Notre structure regroupe le club d’équitation, la pension, une partie élevage et en effet, une autre qui est la valorisation de jeunes chevaux, que l’on prépare à la compétition », détaille Pauline Lepeltier, l’une des deux enseignantes. Au-delà de ça, nous comptons près de 200 licenciés. »

En tout, ce sont près de cent de chevaux et poneys qui se partagent la trentaine d’hectares du centre équestre. Selon le Conseil des équidés des Pays de la Loire, environ 10 000 hectares sont ainsi valorisés par les 11 000 chevaux que compte le département.

En profiter quand je le souhaite

Ce matin, ils sont une petite dizaine, brosse à la main, à bichonner leur partenaire. « Nous proposons des cours sur shetlands à partir de 3 ans, des cours poneys et double-poneys dès 6 ans, rappelle la monitrice, mais aussi du dressage, du saut d’obstacles… » Une spécialité aux Jaulinières, puisque le propriétaire et son fils sont de fins cavaliers. Serge et Valentin Menanteau trustent les podiums en CSO (concours de sauts d’obstacles), depuis plusieurs années.

Pendant que les petits se familiarisent avec l’animal, Morgane, de son côté, prépare sa jument Beauty. La jeune femme en est la propriétaire et l’a mise ici en pension. Certains propriétaires font le choix de louer un champ à un agriculteur ou un particulier, mais les soins, la nourriture et la surveillance sont à leur charge. Cependant, disposer d’un tel temps libre n’est pas toujours possible, c’est pourquoi, ils sont nombreux à se tourner vers une pension. « Ici, elle est en sécurité, souligne Morgane. Dans une structure adaptée à ses besoins quotidiens avec une prise en charge assurée par des professionnels, et moi, je suis libre d’en profiter quand je le souhaite. »

Pour pratiquer la compétition, il faudra débourser de 7 000 à 10 000 €, pour l’animal et près de 3 000 € pour tout son harnachement, selle comprise… « Sans oublier le prix de la pension ». Là, les pensions équestres offrent plusieurs formules : la pension boxe et paddock, la pension travail et la pension pré collectif ou individuel. En fonction des prestations fournies, les tarifs s’échelonnent de 120 à 450 € par mois.

Morgan prépare sa jument Beauty avant de la faire travailler. La jeune cavalière pratique le concours de saut d’obstacles en compétition.

Dans la campagne de Chavagnes-en-Paillers, voilà 11 ans, Régis Coutaud s’est installé sur l’exploitation familiale pour concrétiser sa passion. « Élever des chevaux. Des Quater horses. Des petits chevaux trapus froids dans leur tête. Ils sont disponibles et très affectueux, détaille l’éleveur. Une race américaine que l’on retrouve souvent dans les westerns. » Issu du monde agricole, ses parents étaient producteurs laitiers, Régis Coutaud fait partie des 242 éleveurs vendéens.

Régis Coutaud, à la ferme de l’Etang, au milieu de ses quater horses.

Aujourd’hui, la ferme équestre de l’Étang, c’est 30 hectares de prairie, pour une cavalerie d’une vingtaine chevaux. Taris, 22 ans et Comet, 5 ans, ses étalons lui permettent d’assurer son propre élevage. Le jeune Illos, né à la ferme,renforcera très bientôt le duo. « Je produis mes chevaux et leur nourriture. » Sa structure fait partie des trois fermes équestres vendéennes affiliées à la Fédération française d’équitation.

Un travail plaisir

Les allées de la forêt de Grasla, les berges de La Maine… offrent un cadre idéal. Un petit paradis pour la dizaine de poneys et vingtaine de chevaux. « Toute la cavalerie vit ensemble. Les chevaux de propriétaires et ceux de la ferme. Ils se connaissent et ça simplifie aussi les sorties. » Certains animaux sont là à l’année, d’autres ponctuellement. « On propose une pension au pré avec des abris naturels, le cheval peut aller où il veut. Enfin presque ! »

Petite balade au bord de l’eau à proximité de la ferme équestre.

Régis Coutaud pratique le débourrage, le dressage et propose différentes prestations pour découvrir le cheval et s’initier à la balade accompagnée. Une monitrice indépendante travaille sur le site. « Nous sommes une petite structure, nous accueillons six élèves par cours. » Ici la consigne, c’est « chacun à son rythme », souligne le maître des lieux. « De l’accueil du public à la transmission de notre passion, on est dans le travail plaisir, du coup je ne compte pas mes heures. »

 

Alain Dufresne.

Crédit Photo :  OUEST-FRANCE


Source : Ouest France