Pour les passionnés de chevaux, Ohlala Sellerie ressemble à un rêve en ligne : du matériel haut de gamme, des photographies alléchantes, des chevaux égéries et des échanges quotidiens avec la communauté.

Les créateurs, Clara Bourras et Geoffrey Umer, sont installés à Cholet (Maine-et-Loire) depuis 2018. Elle travaillait chez le couturier de luxe Balenciaga ; lui avait créé une entreprise de production de textile à Dubaï (Émirats arabes unis), avec deux amis, dont il a revendu sa part.

Avant de déménager de Paris pour arriver dans la zone industrielle au nord-ouest de la ville, près du centre de formation Eurespace, le couple a imaginé un site internet mettant en avant divers produits du monde équestre. Mais pas n’importe comment ! Grâce aux réseaux sociaux, ce couple d’entrepreneurs de 27 ans valorise ses articles avec des photos travaillées.

Nous les avions rencontrés en juin 2019. Deux ans plus tard, leur société a pris de l’ampleur : de trois salariés, elle est passée à dix-sept, dont deux cavaliers professionnels.

Investir dans les réseaux sociaux

La force de Ohlala Sellerie : les réseaux sociaux. « Dès le début, Instagram a été notre outil de prédilection. Maintenant, on est aussi sur YouTube et TikTok », raconte Clara. Pour la jeune femme, bien présenter les produits est essentiel : « Ce serait dommage qu’il y ait tant d’efforts derrière, à l’entrepôt, pour que ce soit mal mis en avant ! »

Courant 2020, l’entreprise a également accueilli une nouvelle employée spécialisée dans la communication, Mathilde Trinchero. Youtubeuse réputée dans le monde du cheval, avec sa chaîne Dance with him, l’influenceuse s’occupe surtout des réseaux sociaux.

Au programme : des photographies des produits portés, des réponses aux questions des potentiels acheteurs et des conseils pour utiliser les articles vendus. « Grâce à ça, Ohlala fait partie des belles entreprises en ligne », affirme Clara.

Le secret de ce succès revient également à la communauté que l’entreprise s’est construite. « Ce sont eux qui nous ont portés, rappelle-t-elle. Ils nous ont beaucoup conseillés au début en nous disant ce qu’ils attendaient de nous, ce qu’ils aimaient au niveau des couleurs, des textures, des marques… »

En 2019, la boutique comptait déjà près de 13 000 références. Aujourd’hui, le nombre a grimpé à 44 000. Mais ce que les abonnés préfèrent reste « la vie quotidienne, le glamour, ou pas, les bons et les mauvais côtés de notre métier en lien avec les chevaux. On est proche de notre communauté, et c’est ce qu’on aime ».

De la selle aux protections, de la bombe aux bottes, Ohlala Sellerie veut équiper les cavaliers de toute la France… Voire du monde !

« On retarde notre ouverture à l’international »

Pendant le confinement, Ohlala Sellerie a pu tirer avantage de son statut de boutique en ligne, malgré la fermeture de la plupart de leurs fournisseurs italiens. « Notre objectif à court terme, c’est d’agrandir nos gammes et de proposer du matériel pour les cavaliers d’autres disciplines », précise la gérante.

Une progression fulgurante qui a permis à Clara et Geoffrey de se lancer dans quelques travaux : « En octobre, on va déménager dans notre nouvel entrepôt tout neuf, à deux pas du premier, avec une partie bureau qui rassemblera toute l’équipe dans un même lieu d’ici 2022 ! »

Un autre projet trotte dans leur tête depuis 2019 : la création d’une version anglaise du site. Pour lancer le processus, Clara avait visité Wellington (Nouvelle-Zélande), et comptait aussi regarder du côté du marché américain : « Mais on a fait marche arrière en raison de la pandémie. On veut tellement bien faire en France d’abord qu’on retarde notre ouverture à l’international. »

En attendant, Ohlala Sellerie souhaite continuer sa progression dans la vente en ligne équestre. La place ciblée : la plus haute place du podium !

Le rêve d’Ohlala Sellerie : les JO 2024

« Les chevaux font entièrement partie du processus », explique Clara Bourras. Sur le site et les réseaux sociaux d’Ohlala Sellerie, les abonnés ne peuvent pas les louper : Hebron, For You, Tangraff, Kokett ou encore Dolce. Cette dernière, la chouchoute du couple, a été la raison du déménagement d’Ohlala sellerie à Cholet : « Elle est avec nous depuis quatre ans, on l’avait mise en pension dans les écuries de Bertrand Couthouis [ancien cavalier professionnel au lieu-dit la Petite-Lande] qu’on a finalement rachetées. »

L’été 2020, Clara Bourras et Geoffrey Umer ont fait cette acquisition « pas du tout prévueOn cherchait un endroit où placer nos chevaux et travailler : il faut trouver un lieu propice pour les shootings photos, les tournages, avec une jolie vue, sans trop de bruits ». Résultat : « Maintenant, on a une vingtaine de chevaux, dont sept à nous ! »

Ainsi est née Ohlala Stables, gérée par les deux employés dédiés, cavaliers professionnels. Leur objectif : valoriser les chevaux pour la vente, « et se faire plaisir sur les concours », précise Clara.

Les deux propriétaires ne perdent pas de vue leur grand rêve depuis le début de cette aventure : participer aux JO 2024, à Paris, avec un de leurs chevaux. Et l’un d’eux, Éclair du Rouhet, un étalon de 7 ans, « n’a jamais été aussi prêt du but ».

L’équidé est actuellement « entre de très bonnes mains », chez Marlon Modolo Zanotelli… Ce cavalier professionnel, installé en Belgique, a participé aux JO 2020 de Tokyo en saut d’obstacles (31e place en individuel et 6e par équipe).

Éclair du Rouhet sera-t-il la prochaine monture du brésilien Marlon Modolo Zanotelli pour les JO 2024 à Paris ?

 

Julia MAZ-LOUMIDES

Crédit Photo : OUEST-FRANCE ; OHLALA STABLES


Source : Ouest France