Trois questions à…

Michel Bouvier, président de la Société des courses de Pornichet.

Comment se porte l’hippodrome après une année compliquée pour le monde des courses ?

Nous avons eu deux années difficiles, mais aujourd’hui ça va bien, et c’est une grande satisfaction pour nous d’avoir pu accueillir le public après six mois de courses à huis clos, et deux mois sans aucune réunion. Il faut savoir que nous vivons uniquement avec l’argent des paris, à travers la dotation que nous verse chaque année la fédération pour couvrir les frais fixes et les charges variables. C’est le PMU qui fait vivre la filière, rien d’autre. Et c’est vrai qu’en 2020, nous avons reçu 45 000 € de moins que les années précédentes.

Avec le Covid, la pratique du jeu a changé, principalement pendant les mois ou les gens ne pouvaient plus jouer en physique. Ce sont les jeux en ligne qui ont explosé, avec une augmentation de 20 à 30 % en un an. C’est l’avenir, principalement chez les jeunes qui ne vont pas dans les PMU et qui ne veulent pas faire la queue au guichet les soirs de courses. Alors on s’adapte, et on met des bornes dans le hall des paris.

En ce qui concerne le nombre d’entrées à l’hippodrome, il est plus important cette année qu’en 2019. Donc tout va bien pour nous, même si l’argent de la billetterie n’est qu’un plus pour proposer des animations ou des spectacles au public. Il ne couvre en aucun cas les frais liés au fonctionnement de l’hippodrome.

Pourquoi n’y a-t-il que très peu de galop l’été à Pornichet ?

Parce que nous sommes l’un des sept hippodromes français à avoir une piste en sable fibré, ce qui permet aux chevaux de courir en hiver lorsque les pistes en herbe sont impraticables. La Fédération nous met donc principalement du trot en été, et du galop entre le 1er décembre et le 31 mars. Sur l’année, c’est à peu près équilibré avec treize réunions de trot et seize de galop, mais c’est vrai qu’un peu plus de galop l’été serait une bonne chose pour les vacanciers qui aiment voir les deux disciplines.

Mercredi, se déroulait le Grand national du trot (GNT) à Pornichet. C’est une épreuve importante pour vous ?

Oui, bien sûr, car le GNT attire un public important, et c’est toute la ville qui en profite. C’est le tour de France des trotteurs, avec les meilleurs chevaux et drivers, et des prix de 85 000 €, dont 40 000 pour le premier. Alors forcément, ça attire tous les cracks de la discipline, et c’est une belle vitrine pour nous.

 


Source : Ouest France