Au top des sports individuels, l’équitation est après le tennis celui qui compte le plus de licenciés en France. Comme les judokas passent les ceintures, les cavaliers mesurent leur niveau en Galops. Ce diplôme fédéral compte sept paliers de pratique et de connaissances théoriques sur le cheval. Segréenne depuis cinq ans, Pomeline Pelurson a été choisie par les éditions Lavauzelle pour illustrer ses nouveaux manuels de préparation aux Galops 1 à 4 puis 5 à 7, et leurs questions-réponses.
Pendant cinq mois, son travail a consisté à actualiser ou réaliser quelque 270 dessins. Les illustrations avaient besoin d’être modernisées et adaptées à notre époque et à la diversité des cavaliers, en représentant tous les âges, tous les physiques. Dans les premiers manuels d’équitation par exemple, il n’y avait pas de personnes de couleur
. La sortie de la nouvelle édition est prévue avant décembre 2021.
Des dessins cartoon
Cette commande à portée nationale n’aurait pas existé si Pomeline Pelurson n’avait pas lancé pompinette.com, son blog d’une cavalière maladroite et passionnée
dans lequel elle s’amuse de ses expériences à cheval. Du vécu ! J’ai commencé l’équitation à 6 ans. J’ai passé mon Galop 7 en 2020
, résume la jeune femme de 29 ans. Entre-temps, une multitude d’aventures, suivies par près de 13 000 abonnés sur Facebook.
L’humour et les dessins cartoon
de Pompinette ont été repérés par Equisense, concepteur d’accessoires, puis d’autres marques des disciplines équestres. Il y a deux ans, la Fédération française d’équitation l’a sollicitée pour les illustrations du guide du jeune dirigeant. Pendant deux ans, jusqu’à la crise sanitaire, elle contribuait à Maracuja, la revue mensuelle d’apprentissage scolaire par l’équitation. Sa signature est aussi partenaire d’actions de l’association HippoCRATE qui œuvre pour le bien-être animal.
« Pompinette prend de plus en plus d’espace »
Pomeline Pelurson confie avoir été inspirée à ses débuts par l’univers graphique de Fanny Ruelle dans la revue « Cheval magazine » de son enfance. Son trait de crayon, coloré et réaliste, est toujours teinté d’humour. C’est ce qui la distingue. Ses dessins deviennent des bulles moqueuses, des tableaux et plaques de box personnalisés réalisés sur commande pour offrir quelque chose d’unique. Tout est possible. C’est du sur-mesure
. La clientèle de cette cavalière du centre équestre de Segré s’est étoffée au fil des mois grâce au bouche-à-oreille.
Pompinette prend de plus d’espace dans mon quotidien. Je dessine tout le temps. Dessiner, c’est mon métier
, se réjouit cette ingénieure paysagiste originaire de Dijon.
Un livre jeunesse
De dessin en dessin, le crayon de Pompinette a pris de l’assurance jusqu’au grand saut en décembre 2020 : la publication de « Paloma apprend l’équitation avec Panache » (12 €). Ce premier livre jeunesse en tant qu’auteure-illustratrice s’adresse aux 7-14 ans. Il n’existait pas de livre humoristique sur ce que l’on vit au moins une fois dans une vie de cavalière
, explique l’artiste. Chaque planche décrit un moment. Cette première collaboration de Pomeline Pelurson avec Lavauzelle a reçu un succès prometteur. Un tome 2 est en projet.
Un stand au Mondial du Lion
Avant la sortie des manuels des Galops Lavauzelle, cet automne, l’actualité de Pompinette sera au Mondial du Lion, où elle aura son stand du 21 au 24 octobre 2021. Elle y exposera toutes sortes d’accessoires floqués de ses dessins : tasses, pochettes d’étriers, plaques de box, cartes postales, tee-shirts… C’est un tremplin parfait. Ces quatre jours seront mon laboratoire
, avance la jeune femme, enthousiaste.
Elle y retrouvera le parc de l’Isle-Briand et Le Lion-d’Angers, où elle avait fait son stage de fin d’études en 2015, en tant qu’élève ingénieur à l’École nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois. Le cheval était déjà au cœur de son projet reliant la ville au parc. Son travail avait donné lieu à une exposition à la mairie.
À partir de 2022, Pomeline Pelurson espère être présente à d’autres événements équestres, notamment au Salon du cheval à Angers.
Marie-Hélène MORON
Crédit Photo : CO – MARIE-HÉLÈNE MORON
Source : Ouest France