Il est connu comme le loup blanc dans les hippodromes de la région. À 30 ans, Johann Longépée est un expert des courses hippiques : les circuits, les chevaux, les jockeys et les drivers, les écuries, les entraîneurs, etc. Tout ce qui entre en jeu pour établir des pronostics fait partie de son domaine de prédilection.

Son père, « passionné de courses et propriétaires de chevaux » lui a transmis cette appétence dont il a fait son métier. Né à Challans en 1991, après un cursus au collège Saint-Joseph puis au lycée Notre-Dame, Johann a passé « une licence Infocom en trois ans, à la Catho d’Angers ».

Il a fait ses stages à Paris Turf et à Equidia, les deux médias incontournables pour les amateurs des champs de courses. « Dès l’âge de 17 ans, je travaillais les dimanches, les vacances, à produire des articles de présentation et des pronostics pour Paris Turf et Province Courses. » En écumant la petite quinzaine d’hippodromes de Vendée, Loire-Atlantique, ceux de Niort et La Rochelle, Johann Longépée affine ses connaissances : « Je suis à l’origine de 120-130 commentaires sur chaque cheval. » Éléments essentiels pour conseiller les joueurs.

« J’adore ce que je fais »

« La course durant trois minutes environ, la première impression est très importante », explique le jeune Challandais qui peut également revoir les vidéos afin de produire une bonne analyse. Sur le terrain, il va évaluer l’état des chevaux et celui de la piste, le résultat, et notera tout incident. Saisies, « toutes ces observations enrichissent au quotidien l’énorme base de données » de son journal qui a été « racheté récemment par Xavier Niel ». Comme tous les journaux, Paris Turf se tourne vers le numérique, « notre site Internet est en cours de rénovation », explique le pigiste qui rédige également des portraits et des présentations de courses prestigieuses.

Il y a une dizaine d’années, le directeur d’Ouest-France en Vendée, Philippe Mirkovic, a fait appel à Johann pour présenter les belles courses du département : « Ça me demande encore un peu de temps en plus mais j’adore ce que je fais », avoue-t-il. À tel point qu’il s’est spécialisé dans « les courses de trot qui se déroulent à l’étranger ». Et cela, en plus de la relecture des articles des collègues, des commentaires des courses en direct.

« Quelqu’un m’a dit que j’étais le couteau suisse de Paris Turf », raconte le Challandais qui sacrifie les jours fériés et les week-ends à son travail. « Avec de l’organisation et de l’anticipation », il gère sa vie et savoure son indépendance.

C’est à Challans qu’il a ancré sa vie, près « des deux plus gros hippodromes de Vendée : Les Sables-d’Olonne et surtout Saint-Jean-de-Monts ». Et de celui de Challans qui continue à sortir son épingle du jeu : « Dimanche 10 octobre, pour six courses, il a comptabilisé 24 000 € de paris », observe le spécialiste qui annoncera dans nos lignes les épreuves du 30 octobre prochain.

 

Michèle BESSON


Source : Ouest France