Hier soir, puis à nouveau aujourd’hui, en fin d’après-midi, ils fermeront le rideau après les artistes. Ou pour être plus précis, ils arriveront après les « grands », c’est-à-dire les 6 et les 7 ans, qui concourent pour le Mondial du Lion depuis maintenant 36 éditions. Eux n’y sont pas encore, mais ils sont l’avenir et sont là pour le monter. « Eux », ce sont les chevaux âgés de trois ans. Pas encore assez vieux pour faire des concours complets, mais au potentiel assez fort pour pouvoir taper dans l’œil de futurs propriétaires.

Cadiou : « Comme pour tout achat, le cheval doit générer un coup de cœur »

Une épreuve « modeste, car ce n’est qu’un championnat de France des trois ans, pour des chevaux qui ont une orientation concours complet », selon Pascal Cadiou, président du concours des espoirs du complet, mais qui compte. « Le Mondial du Lion, c’est une grande organisation, un très grand rendez-vous. Mais on trouve que c’est aussi l’occasion de mettre en avant le travail des éleveurs, des cavaliers formateurs et éducateurs. On a tout à fait notre place dans cet évènement », explique Pascal Cadiou.

Alors, pour la cinquième année de suite alors, les espoirs du concours complet vont tenter de montrer leur potentiel. Une vitrine à ciel ouvert, ou tout sera épié et analysé, dans un milieu ultra-concurrentiel. « Nous sommes sur un championnat zootechnique, et en même temps, un championnat qui permet à toute la clientèle française et étrangère de voir ces chevaux et les acheter. Car l’objectif final d’un éleveur, c’est bien sûr de mettre en valeur sa production… et au bout du compte, de vendre. Il faut que les gens comprennent qu’il n’y a pas de sport final, s’il n’y a pas de formateur ou d’éleveur avant. En cela, ce concours est primordial », ajoute Cadiou.

D’où cette finalité qui vise avant tout les spécialistes et les structures capables de faire de ces jeunes pépites, des champions de leur catégorie. D’où peut-être aussi, l’intérêt un peu à la marge du public. « C’est sûr qu’il n’y aura jamais autant de monde sur ces deux jours que lors du cross du samedi, ça, on le sait », reconnaît Cadiou. « Notre communication est plus axée sur les participants, c’est vrai. Sur les cavaliers, les propriétaires, les formateurs de jeunes chevaux, plutôt que le grand public. Mais on veut juste sensibiliser les gens sur l’aspect formation. Du travail en amont. » Un travail en amont, qui pourrait être mis en valeur trois années plus tard. À l’instar d’Étoile du Béliard, de Thomas Carlile, engagé l’année dernière en 6 ans, présent cette année en 7 ans. « C’est un exemple parmi tant d’autres », sourit Cadiou. « Nous ne sommes là que depuis cinq ans, on s’installe, on progresse, on affine notre sélection. De plus en plus, on aura des chevaux passés par ce concours, qui se retrouveront en haut de l’affiche », souligne Pascal Cadiou.

Une vitrine prestigieuse. Une forme de premier examen de passage aussi, essentiel pour la formation de ces jeunes de trois ans. « Comme pour tout achat, chaque cheval doit taper dans l’œil, générer un coup de cœur. » Chez des propriétaires dans un premier temps. Avant, peut-être, d’enthousiasmer les spectateurs.

Le programme de vendredi 22 octobre

A partir de 9h : Dressage des chevaux de 6 ans.

A partir de 13h : Dressage des chevaux de 7 ans.

16h : Espoir du complet, présentation montée puis remise des prix.

 

Jordan Bouton

Crédit Photo : CO – MICHEL DURIGNEUX


Source : Le Courrier de l'Ouest, Ouest France