En 2016, la filière équine a élaboré une charte pour le bien-être équin. Elle est complétée d’un guide à destination des professionnels du cheval afin d’optimiser leurs bonnes pratiques. Celle-ci a été signée par de nombreux organismes de la filière, mais n’a pas encore fait l’objet d’une adhésion directe par les détenteurs d’équidés. Les Conseils des Chevaux, la Société française des équidés de travail (SFET) et la Société hippique française (SHF) souhaitent promouvoir le développement des bonnes pratiques au plus près des animaux et permettre à tous les détenteurs d’équidés d’adhérer individuellement à la Charte du bien-être équin.
Les conventions prévoient l’accompagnement (sensibilisation, autoévaluations, formations, accompagnement technique) des adhérents de la SFET et de la SHF dans l’amélioration de leurs pratiques et l’accès à l’adhésion à la Charte du bien-être équin. Pour cela, elles prévoient la mise à disposition et la promotion de l’application EquiPass, développée par les Conseils des Chevaux. Les signatures des conventions auront lieu le jeudi 28 octobre vers 17h30, après la première édition de la Journée du bien-être équin à Equita Lyon.
L’application EquiPass, très simple d’utilisation, gratuite et accessible à tout détenteur d’équidés, reprend les huit mesures de la Charte du bien-être équin dans un autodiagnostic. Le détenteur identifie ses bonnes pratiques mais aussi ses marges de progrès grâce un système de score et de pastilles de couleurs. S’il atteint un score suffisant, il peut adhérer à la Charte du bien-être équin. EquiPass permet également de vérifier rapidement le respect des principales obligations réglementaires, et même d’être notifié des évolutions de la réglementation. Enfin, l’application intègre un autodiagnostic de biosécurité pour faire le point sur les risques sanitaires dans son écurie.
“La filière doit s’unir autour de ce sujet transversal”, Michel Guiot
“L’application EquiPass, comme la Charte du bien-être équin, sont des outils au service de toute la filière! Nous sommes très heureux de voir que les maisons mères du cheval de sport et de travail s’approprient l’application pour engager les éleveurs dans une démarche de progrès et ainsi promouvoir le bien-être équin”, se réjouit Pierre-Yves Pose, président des Conseils des chevaux. “J’espère qu’ils seront suivis par d’autres car la prise en compte des attentes sociétales sur la bientraitance est, par essence, ‘LE’ sujet transversal à toutes les familles du cheval. Dans les mois qui ont précédé la crise sanitaire, les acteurs de terrain que sont les Conseils des chevaux ont souvent été sollicités par les professionnels subissant des attaques dans l’exercice de leurs métiers venant de groupes abolitionnistes. La première réaction a été l’action ‘Mon cheval est mon partenaire’ pour défendre les pratiques et les hommes. La seconde est la mise en place de l’application EquiPass qui permet à chacun de valider son respect des obligations réglementaires et de s’engager individuellement pour le bien-être des équidés.”
“Le bien-être animal est au centre des engagements de la SFET”, assure Thierry Trazic, président de la SFET. “Chaque secteur de la filière, de l’élevage au travail avec les équidés, est sensibilisé et agit pour le respect de l’animal, véritable partenaire des femmes et des hommes. Et parce que la bienveillance et la bientraitance sont indispensables, la SFET a soutenu le développement des labels Énergie animale permettant de valoriser les prestataires et collectivités adhérents à la Charte du bien-être équin. La prochaine étape va concerner les éleveurs et utilisateurs de nos circuits de valorisation avec l’obligation de réaliser l’autodiagnostic EquiPass pour pouvoir engager en concours dès 2022.”
“Pour anticiper les attentes sociétales en pleine mutation, la SHF accompagne la promotion des bonnes pratiques du bien-être animal, qui est dans ses gênes”, déclare Michel Guiot, vétérinaire et président de la SHF. “L’adhésion à la Charte du bien-être constitue le socle d’un plan d’action global. L’outil d’autodiagnostic EquiPass facilitera une démarche de progrès accessible à nos adhérents pour intégrer le bien-être animal comme fil conducteur de leur quotidien. La filière doit s’unir autour de ce sujet transversal. Nous ne devons pas subir le passé et ses initiatives individuelles, mais bâtir ensemble le futur.”
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