Il n’est pas toujours facile de monter à cheval. Une tâche encore moins aisée pour les personnes à mobilité réduite.

« On doit souvent les porter. Mais ce n’est pas confortable, ni pour le cavalier, ni pour le moniteur mais également pour le cheval car on est obligé de tirer sur le mors. »

Marie-Hélène Paty,présidente de l’association mayennaise Handi-Cheval.

Pourtant des montoirs existent, « mais leur prix dans le commerce est trop élevé », regrette-t-elle. En janvier 2021, elle a décidé de faire appel aux élèves du dispositif Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) du lycée Gaston-Lesnard de Laval pour concevoir et fabriquer des montoirs en bois. « Certains se rendent une fois par semaine en centre équestre pour faire de la médiation par l’animal, détaille Marie-Hélène Paty. C’était logique de faire appel à eux. C’est une manière de les valoriser. »

Le groupe d’élèves et les enseignants qui ont mené le projet.

Le groupe d’élèves et les enseignants qui ont conçu et fabriqué les montoirs.

Objectif : l’étendre à tous les centres équestres du département

Neuf élèves en situation de handicap cognitif ont œuvré pendant plusieurs mois en partenariat avec l’atelier menuiserie du lycée. « On a d’abord fait des calculs, des plans, puis on a mesuré, découpé, vissé… », relate Sébastien.  « Il fallait que le montoir soit assez solide pour supporter deux personnes, le moniteur et le cavalier, mais aussi assez léger pour être transporté facilement », explique Marie Wyss, coordinatrice du dispositif Ulis. Grégory, qui fait de l’équitation depuis huit ans, s’est chargé des tests en condition réelle. « Avant il fallait monter sur des plots, ce n’était pas stable. Là c’est pratique. »

Un avis partagé par Marie-Hélène Paty. « Cinq montoirs ont déjà été fabriqués, c’est appréciable. L’objectif est d’en mettre dans tous les centres équestres mayennais. »

Un projet qui a aussi tapé dans l’œil de l’Ordre national du mérite. Les élèves ont été lauréats du prix de l’éducation citoyenne.

 

Justine Montauban

Crédit Photos : ©Association Handi Cheval 


Source : Le Courrier de la Mayenne, Actu.fr