Dès le premier jour d’ouverture, ce jeudi 11 novembre, les allées du salon du cheval à Angers (Maine-et-Loire) se remplissent de curieux et de professionnels. La popularité de cet événement s’explique par le poids économique considérable de la filière équine en France, et notamment en Maine-et-Loire. Par filière équine, on entend, principalement, l’élevage, le sport et les courses hippiques. Tour d’horizon de ces acteurs économiques.

Pourvoyeuse d’emplois directs et indirects…

La filière équine représente environ 4 500 emplois directs dans la région, « mais si on prend les emplois indirects, on monte vite à 11 000 » , commente Aude Malherbe, chargée de mission au conseil des équidés Pays de la Loire.

La branche équestre, elle, compte 1 200 salariés. « L’équitation est le premier sport employeur de France, rappelle Patrice Château, président du comité régional d’équitation. C’est aussi le seul sport qui a augmenté son nombre de licences en 2021, soit plus 8 % (presque 6 000 licences supplémentaires dans la région) par rapport à 2019 ! »

En raison des mesures sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19, de nombreuses pratiques sportives ont été à l’arrêt. « L’équitation, c’est à l’extérieur et sans trop de contact. Beaucoup d’adolescents s’y sont mis. »

… mais avec ses difficultés de recrutement

Malgré son dynamisme économique, la filière équine n’échappe pas à la pénurie de main-d’œuvre et aux difficultés de recrutement. « Plus de 1 000 offres d’emploi dans le secteur ne sont toujours pas pourvues cette année », observe Anne Carriou-Feindouno, déléguée territoriale de l’Institut français de cheval et de l’équitation (IFCE). Pour soutenir la filière, l’institut a lancé la campagne intitulée Le cheval recrute.

« On a intégré quatre nouveaux métiers du cheval au concours Un des Meilleurs ouvriers de France : le lad driver, le cavalier d’entraînement, le palefrenier soigneur et l’enseignant d’équitation » , poursuit Anne Carriou-Feindouno. Jusque-là, pour la filière équine, ce concours ne comprenait que les métiers de maréchal-ferrant et de sellier harnacheur.

Des pôles d’attraction dans le Maine-et-Loire

Le département compte plusieurs sites majeurs de la filière équine. Le Cadre noir de Saumur, bien sûr, « qui représente l’excellence de l’équitation française, et diffuse le savoir-faire et la tradition équestre du territoire » , détaille Anne Carriou-Feindouno. Le centre de formation comptait 607 stagiaires en 2020, et délivre l’une des meilleures formations de vétérinaires ostéopathes de France.

L’autre grand rendez-vous en Maine-et-Loire, c’est le Mondial du Lion. 40 000 spectateurs se sont pressés dans le parc de l’Isle-Briand, au Lion-d’Angers, en octobre, pour assister à la 37e édition de cet événement sportif mondial.

Des projets

Parmi les perspectives de la filière équine se dessine le tourisme équestre. Le parc de l’Isle-Briand, au Lion-d’Angers, a accueilli en août l’Equirando, grand événement européen, qui a rassemblé 450 cavaliers autour de la randonnée équestre. « Le patrimoine naturel du département est un vrai atout pour développer le tourisme équestre » , renchérit Aude Malherbe.

Autre promesse, celle de la recherche. Le projet Caract-Equivigne se penche par exemple sur la traction équine en viticulture et ses impacts sur la production. Tout juste lancé par l’IFCE et l’Institut français de la vigne et du vin, il s’appuie sur des chercheurs, des chevaux et des infrastructures de Saumur. Le programme s’achèvera au printemps 2023.

Salon du cheval , de ce jeudi 11 au dimanche 14 novembre, de 10 h à 20 h, sauf le dimanche de 10 h à 18 h, au parc des expositions, route de Paris, à Angers. Tarifs : 13 €, 11 €, 9 €, gratuit pour les moins de 4 ans. Pass deux jours pour adultes et enfants à 31 €. Passe sanitaire obligatoire. Renseignements sur www.salon-cheval-angers.com

 

Charlotte BOUVIER

Crédit Photo : ARCHIVES OUEST-FRANCE


Source : Ouest France