Après un arrêt d'un mois dû à une épizootie de rhinopneumonie, les compétitions équestres ont pu reprendre depuis le 12 avril. Mais à huis clos et en respectant un double protocole sanitaire. C'est le cas ce week-end au concours complet d'Yvré l'Evêque, près du Mans.

Fin janvier 2021, des cas de rhinopneumonie, maladie infectieuse pouvant entraîner la mort des chevaux, étaient détectés lors d'une compétition internationale à Valence, en Espagne. Au retour, 80 % des chevaux qui y étaient présents ont été déclarés contaminés.

La Fédération internationale d'équitation avait alors suspendu les compétitions hippiques dans dix pays d'Europe.

Le 12 avril dernier, les rendez-vous équestres ont pu reprendre, ce qui permet au concours complet d'Yvré l'Evêque de se tenir cette fin de semaine, pour le plus grand plaisir des près de 150 cavaliers inscrits.

Mais la compétition a dû se plier à une réglementation sanitaire.

"Les cavaliers sont très scrupuleux"

"On a eu un protocole sanitaire assez important via la Fédération Française d'Equitation, explique Philippe Rossi, président du pôle européen du cheval. Les cavaliers ont dû fournir un certificat (de vaccination de leurs chevaux). On évite tout croisement entre écuries et, surtout, on contrôle les chevaux avant de venir avec prise de température. Les cavaliers sont très scrupuleux, il savent que c'est un problème qui peut les arrêter pendant un moment et ils tiennent à leurs chevaux."

Des mesures qui s'ajoutent à celles liées au Covid-19. La compétition, a lieu d'ailleurs à huis clos.

Les cavaliers satisfaits de reprendre la compétition. Dans deux ans, certains iront aux JO de Tokyo.

Les cavaliers satisfaits de reprendre la compétition. Dans deux ans, certains iront aux JO de Tokyo. • © France Télévisions Kanwaljit Singh

 

"C'est vrai que c'est un enchaînement entre les confinements et le problème de la rhino, reconnaît Nicolas Touzaint, l'un des cavaliers présents à Yvré l'Evêque. Ça fait une grosse accumulation. Autant pour les chevaux, que pour les cavaliers, les propriétaires, tous les gens concernés, ça commence à faire très long. On est très content d'être là."

Le cavalier pressenti pour les JO de cet été au Japon se dit plutôt serein sur la question de l'épizootie de rhinopneumonie. 

"Il y en a tous les ans, dit-il, il y a eu des mesures qui ont été prises. Ça fait partie du jeu, il faut bien qu'on aille en concours, les propriétaires investissent pour ça."

 

"Il faudrait qu'on arrête d'arrêter"

Heureux aussi, Karim Laghouag qui a plaisir à retrouver le Boulerie Jump, près du Mans, connu pour son concours de dressage, son saut d'obstacle et à qui "il ne manquait plus que le concours complet" dit-il.

"On n'a pas réussi à se faire au fait d'être privé de compet', avoue-t-il. L'année dernière, on a beaucoup souffert, on a pu reprendre un certain nombre de compétitions. Là, à nouveau, on a une épidémie de rhinopneumonie avec les chevaux, on a dû à nouveau s'arrêter. Il faudrait qu'on arrête d'arrêter. Il faut vivre et aller de l'avant. Il y a les Jeux Olympiques en ligne de mire."

Que ce soit pour la Covid-19 ou la rhinopneumonie, Karim Laghouag sait qu'il faut être vigilant. "Il faudra être draconien au niveau hygiène" dit-il. On vit dans un monde qui est complètement inédit."

 

 Olivier Quentin avec Kanwaljit Singh


Source : France 3

Photo France Télévisions Kanwaljit Singh