Visite du Haras du Grand Courgeon, acquis en 2011 et développé au Lion d'Angers en Anjou (49) par Alban de Mieulle. Sous la direction de Gaël Marionneau, cet élevage s'étend désormais sur 100 hectares et accueille des pur-sang anglais et arabes. Le haras abritent les chevaux de Cheikh Abdullah Al Thani mais aussi de nombreux autres clients internationaux. En 2019, Planteur est venu rejoindre Very Nice Name et Joshua Tree dans la cour d'étalons Pur-Sang anglais tandis que le choix d'étalons PSAR reste vaste avec Général, fils du glorieux Amer, en tête de liste. 

 

 

Né aux environs du Lion d'Angers, Alban de Mieulle a vécu toute la transformation du Qatar, devenu alors célèbre dans le monde entier alors qu'il n'était q'un tout petit pays perdu dans le Golf persique quand l'entraîneur s'est y installé pour prendre en main l'effectif du Cheikh Abdullah Al Thani, membre éminent de la famille royale. Resté attaché à ses racines françaises, tout en faisant monter la bannière d'Umm Qarn Farm au plus haut niveau international avec les pur-sang arabes qu'il entraîne mais aussi les pur-sang anglais qu'il achète et manage, Alban de Mieulle a développé le Haras du Grand Courgeon qui a triplé de surface en l'espace de seulement 8 ans. 

«  Nous sommes arrivés ici en 2011. Cheikh Abdullah avait mis en vente son haras en Angleterre et m’avait demandé de trouver un emplacement en France. Nous avons visité plusieurs endroits mais qui ne convenaient pas. Un jour, Cheikh Abdullah m’a prévenu que son haras anglais était vendu qu’il fallait déplacer les chevaux tout de suite ! J’ai alors trouvé le Haras du Grand Courgeon au Lion d’Angers et il m’a indiqué que si je l’achetais, il m’y enverrait ses chevaux."

 

 
Alban De Mieulle

 

Nous avons choisi la région du Maine-et-Loire non seulement car je la connais pour en être originaire, mais surtout parce que je pense que les terres angevines conviennent très bien aux chevaux pur-sang arabes, moins riches qu’en Normandie où on a tendance à faire des arabes trop lourds, mais plus riches que dans le Sud-Ouest. L’Ouest en général et la région du Lion d’Angers en particulier a prouvé à de maintes reprises qu’on pouvait faire ici de très bons chevaux en plat comme en obstacle. De plus, on n’est pas loin ni de Paris, ni de la Normandie, ni du Sud. C’est donc très bien situé, facile d’accès et pratique pour les transports, pour tous les éleveurs de France qui veulent venir ici. 

Quand nous avons acheté, il y avait 36 hectares. Aujourd’hui, avec la succursale que nous avons achetée et aménagée à côté, nous sommes montés à environ 100 hectares. L’ensemble est géré par une très bonne équipe sous la direction de Gaël Marionneau, qui est arrivé ici dès le début, en provenance du Haras National du Lion d’Angers, en compagnie de sa femme Florence qui gère tout le secrétariat."

 

 

 

 

 

Le Grand Courgeon abrite des pur-sang anglais et arabes, qui sont élevés séparément, ainsi que des étalons des 2 races. Les pur-sang, dont Planteur qui est venu rejoindre Very Nice Nice et Joshua Tree, saillissent bien sûr en naturel, tandis que les arabes saillissent en insémination de semence congelé. Le grand chef de race Amer y a fait toute la fin de sa carrière, et s’y est éteint en juin 2017 à l’âge canonique de 33 ans. Son leg est immense et ses fils nombreux au haras, dont le crack Général.

« Nous élevons ici avec des méthodes un peu différentes de la Normandie. Nous mettons les pur-sang arabes et anglais dans des lots différenciés de 7 à 8 chevaux par paddocks, avec stabulation libre. C'est-à-dire que nous les rentrons le soir. Les yearlings sont alors tous attachés à la longe. On peut ainsi les manipuler, les brosser, leur prendre les pieds. Ils ne tirent pas au renard et on attend que le dernier ait fini de manger pour détacher tout le monde. Par conséquent, nous avons des jeunes chevaux déjà très matures et pas sauvages à 15 mois. Pour nous, c’est très important. J’ai vu cette méthode aux Etats-Unis et qui présente de nombreux avantages. Par ailleurs, on perd moins de temps à faire les boxes, et les chevaux peuvent marcher voir galoper dans ces vastes stabulations. Je préfère les voir comme ça que de les voir bloqués des heures dans un box. »

 

 

 

 

Le haras du Grand Courgeon s’est aussi des outils pour le travail des chevaux. L’ancienne piste de trot qui était exploitée par Gérard Delaunai a été transformée en piste de galop. Deux marcheurs ont été sortis de terre et le haras détient un marcheur treadmill. «  La piste nous sert surtout à débourrer les chevaux. Nous avons débourré à nos débuts. Puis le haras a grandit très vite et on n’avait plus le temps de débourrer, alors nous avons envoyé les chevaux à l’extérieur au débourrage et au pré-entraînement. Aujourd’hui, il se peut qu’on recommence à débourrer nos yearlings. Pour cela, il faut créer une équipe sur place et cela fait partie de nos nouveaux projets à concrétiser."

 

Pour conclure, je rappelle que le Grand Courgeon n’est pas un haras privé, bien au contraire. C’est un haras qui est complètement ouvert avec de nombreux propriétaires ; des qataris mais aussi des français et nous sommes ravis de recevoir tout le monde.

 


 

 


 

 


 

 

 


 



 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Source et photos : france-sire