Le centre équestre Saumur Equipassion créé, en septembre 2018 à Saumur par Julie Le Meliner, est une écurie active. « C’est un choix qui privilégie le bien-être de nos poneys et chevaux mais aussi la rentabilité de notre structure » précise cette enseignante d’équitation âgée de 32 ans et compétitrice dans la discipline du concours complet.

« Nous avons trente équidés et disposons de 18 hectares en bord de Loire. Notre structure est orientée vers l’enseignement de l’équitation, et le tourisme équestre. Nous avons aussi une petite activité de compétition en saut d’obstacles, concours complet et pony-games. Notre particularité est surtout d’avoir créé une écurie active ». Interrogée sur les caractéristiques de cette « écurie active », Julie précise : « Les chevaux vivent en troupeau et nous prenons en compte leurs besoins fondamentaux. Ils accèdent librement à des prés mais aussi à une plateforme où ils trouvent du foin et un distributeur automatique d’aliment concentré… Ils portent un collier muni d’un capteur qui détermine la quantité d’aliment concentré qu’ils sont autorisés à manger en 24h. Ils peuvent se présenter au distributeur d’aliment entre cinq et dix fois dans la journée pour avoir une partie de leur ration et, les passages doivent être espacés d’au moins d’une heure et demi ».

Les nouvelles technologies sont présentes…

Concrètement, chaque équidé est identifié et l’ordinateur est réglé par Julie Le Meliner pour déterminer la quantité d’aliment attribuée à chacun. Julie contrôle tous les jours la consommation de chaque cheval. « L’expérience montre que lorsque l’herbe est très grasse au printemps, les chevaux ne se présentent que rarement devant le distributeur d’aliment concentré et encore moins pour manger du foin… Ce qui représente une économie pour la structure. Des abris en accès libre sont à disposition des chevaux et il est intéressant de voir comment les chevaux s’organisent en sous-groupe, par affinité. L’ambiance est très calme. Par contre, avant d’introduire un nouveau cheval, il faut respecter une période d’intégration pour qu’il fasse connaissance avec ses congénères. »

Des promenades et randonnées

« Nous organisons des promenades et randonnées », rajoute Julie. « La localisation de la structure nous permet d’aller, à cheval, jusqu’à Villebernier en restant en bord de Loire. Nous nous rendons aussi  aux abords du château de Saumur et autour des vignes qui surplombent  la Loire, ce qui est tout à fait magique… Concernant les projets, une grande carrière pourra bientôt accueillir des compétitions de pony-games ». Consciente des risques d’inondation de sa structure, il faut préciser que les chevaux peuvent se replier sur les plateformes de l’écurie active qui sont nettement surélevées par rapport aux prés.

A savoir

  • La première écurie active a vu le jour en Allemagne, il y a 20 ans, suite à l’étude d’un ingénieur agronome, Thorsten Hinrichs. Il y en a maintenant plus de 500 en Allemagne et 800 dans le monde.
  • En France, la première écurie active a été créée en 2009 dans les Landes, et, on en dénombre maintenant une vingtaine.

Christine Marquenet

 

Source : L'Eperon

Photo : © Christine Marquenet